Dépister le cancer de la prostate de façon précoce grâce à l’imagerie médicale
Le cancer de la prostate est le carcinome le plus répandu chez les hommes. Il peut survenir dès l’âge de 50 ans. En Suisse, on dénombre environ 7’100 nouveaux cas chaque année, selon la Ligue contre le cancer.
Cette maladie se soigne de mieux en mieux. Cependant, même si les traitements s’améliorent, il est conseillé de la diagnostiquer le plus précocement possible pour une meilleure prise en charge. Découvrez-en plus sur le cancer prostatique et le rôle de l’imagerie médicale dans son dépistage.
Le cancer de la prostate, c’est quoi ?
La prostate est une glande située sous la vessie, faisant partie de l’appareil reproducteur masculin. Elle entoure la partie supérieure de l’urètre, le canal par lequel l’urine est évacuée, et par lequel le sperme est expulsé. Son rôle est principalement la production de liquide prostatique, qui entre dans la composition du sperme et l’éjaculation.
On confirme le diagnostic de cancer de la prostate lorsqu’une biopsie est effectuée en cas de toucher rectal suspect, d’augmentation du PSA (concentration d’une protéine spécifique) ou d’anomalie à l’IRM. Des examens complémentaires permettent éventuellement de contrôler l’intégrité des organes voisins.
Quels sont les symptômes du carcinome prostatique ?
Bien souvent, les symptômes du cancer de la prostate ne se manifestent pas dans les premiers temps. Ce n’est que lorsque la prostate, dont la taille est devenue plus conséquente, commence à rétrécir l’urètre que les premiers signes font leur apparition. Il est cependant important de noter que l’augmentation du volume de la prostate est présente dans bien d’autres pathologies courantes (adénome, prostatite, etc.).
Parmi les signes nécessitant une consultation spécialisée, nous pouvons notamment citer un affaiblissement du jet urinaire, des mictions fréquentes ou au goutte à goutte, du sang dans les urines, des douleurs et autres difficultés lors de la miction.
Quels sont les groupes de population à risque de développer un cancer de la prostate ?
L’âge est un facteur de risque. Le cancer de la prostate se développe en effet principalement chez les hommes de plus de 50 ans. Près de la moitié des patients ont même 70 ans et plus au moment du diagnostic, toujours selon la Ligue contre le cancer.
Le patrimoine génétique est également à prendre en considération, puisqu’il est admis qu’un homme dont un parent proche (frère, fils ou père) a développé cette pathologie, aura plus de risque de la déclarer également dans sa vie.
Comment diagnostiquer le cancer de la prostate de manière précoce et quel examen d’imagerie médicale est préconisé ?
Le dépistage du cancer de la prostate se fait en premier lieu de manière clinique, chez le médecin traitant. Deux types d’examens peuvent mettre en évidence ce carcinome :
- La mesure du taux de PSA (Prostate Specific Antigen, l’antigène spécifique à la prostate) au moyen d’une prise de sang
- Le toucher rectal
Si l’un de ces deux examens se révèle positif, et en tenant compte de certains facteurs tels que la taille de la prostate, des examens complémentaires peuvent être préconisés au patient. La biopsie permet de poser un diagnostic définitif.
Pour planifier la biopsie, des examens d’imagerie médicale sont conseillés. Depuis 2018, les performances de l’IRM de la prostate pour la détection des cancers cliniquement significatifs ont été reconnues, permettant ainsi à cet examen d’être intégré dans l’arsenal de diagnostic initial du cancer de la prostate. Elle permet en effet d’obtenir des images de qualité afin de visualiser la taille, l’extension et la localisation de la tumeur.
Chez Medimage à Genève, nous nous sommes dotés d’une IRM haut de gamme qui offre une technologie de pointe et des images haute résolution permettant d’observer nettement les foyers tumoraux. Si vous souhaitez en savoir plus sur cet examen d’imagerie par résonance magnétique, nous vous invitons à lire notre page dédiée.
Dépistage précoce du cancer prostatique : où en est-on aujourd’hui ?
Aujourd’hui, il n’existe pas de programme de dépistage systématique en Suisse ou en Europe pour cette pathologie. Plusieurs études ont été menées afin d’évaluer si la mise en place d’une mesure régulière du taux de PSA serait à même de réduire le taux de mortalité. Il en a été déduit que l’introduction d’un tel programme de dépistage n’est pas recommandée.
En effet, plusieurs facteurs le rendent insuffisant :
- résultats faux négatifs (le taux de PSA se révèle normal alors même que le cancer existe)
- résultats faux positifs (le test est positif mais aucun cancer n’est observable lors des examens complémentaires)
- surdiagnostic (découverte de tumeurs qui ne se seraient jamais manifestées si elles n’avaient pas été détectées par ce test)
Il appartient donc à l’homme de choisir s’il souhaite se soumettre ou non à un test de dépistage du taux de PSA, en prenant en compte les avantages et les inconvénients de la méthode. En fonction du résultat, une IRM pourra préciser l’éventualité d’une biopsie complémentaire.
Notons tout de même qu’il est recommandé aux hommes dont l’un des membres de la famille proche a été touché par cette maladie, d’évoquer le sujet du dépistage avec leur médecin traitant dès l’âge de 40 ans.
Comment prévenir le développement d’un carcinome prostatique ?
Il n’existe pas à ce jour de moyen de prévenir le cancer de la prostate. Cependant, il est prouvé qu’un mode de vie sain contribue à diminuer les risques de développer un cancer ou une maladie grave. La consommation d’alcool et de tabac, l’alimentation et l’activité physique entrent en ligne de compte dans la prévention.
Medimage s’engage pour la prévention des cancers et des maladies graves
Lorsque le cancer de la prostate est détecté à temps, il obtient généralement un bon taux de guérison. Il est donc nécessaire de procéder à des examens de qualité pour éviter tout risque de complications.
Nous restons à votre disposition pour toute question en relation avec le cancer de la prostate, son diagnostic par IRM ou tout autre sujet lié à l’imagerie médicale.
En savoir plus sur la prévention afin de diagnostiquer précocement des autres pathologies et éviter des complications : cancer du poumon, cancer du sein, cancer du côlon, risques et maladies cardio-vasculaires, ostéoporose, obésité.
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