Movember : la santé au masculin

1 novembre 2024

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En novembre, les hommes se laissent pousser la moustache pour parler de santé masculine et attirer l’attention sur certaines pathologies qui leur sont propres. Cancer de la prostate, cancer des testicules et santé mentale sont au cœur des discussions pour apprendre à reconnaître les symptômes, favoriser le dépistage précoce et récolter des fonds pour la recherche.

En tant que centre d’imagerie médicale, nous nous joignons au mouvement Movember en vous expliquant dans l’article ci-dessous les différents examens qui peuvent être envisagés en cas de doute sur ces maladies.

Les pathologies masculines mises en avant durant Movember

Certaines pathologies sont directement liées à l’anatomie masculine. C’est notamment le cas des cancers de la prostate et des testicules. Mais Movember s’intéresse également au bien-être mental des hommes.

La fondation australienne Movember Foundation Charity, à l’origine de ce mouvement, souhaite casser les tabous autour de la santé masculine et inviter les hommes à consulter lorsqu’ils ressentent certains symptômes. D’autant plus que des examens de dépistage précoce sont disponibles et permettent une meilleure prise en charge de la maladie lorsqu’elle est découverte rapidement.

Cancer de la prostate

Carcinome le plus répandu chez l’homme, le cancer de la prostate a une bonne probabilité de guérison surtout s’il est traité à un stade précoce. Un dépistage est donc fortement recommandé.

Facteurs de risque

L’âge est le principal facteur de risque, puisque la grande majorité des patients ont plus de 50 ans, voire 70 ans, lorsqu’ils déclarent ce cancer.

L’hérédité est également à prendre en considération. Lorsqu’un parent proche a développé un cancer de la prostate, la probabilité d’être également touché est augmentée.

Finalement, l’obésité ou l’origine ethnique (l’Afrique subsaharienne et les Antilles ont des incidences supérieures à la moyenne mondiale) sont également des facteurs de risque reconnus de cancer de la prostate.

Symptômes courants

Les premiers stades de la maladie sont souvent asymptomatiques, ce qui rend difficile son diagnostic précoce. C’est généralement lorsque la tumeur a gagné en volume et que l’urètre se voit par conséquent rétréci que certains signes font leur apparition : jet urinaire affaibli, mictions fréquentes ou au goutte à goutte, traces de sang dans les urines, douleurs, …

Diagnostic du cancer de la prostate

La première étape du diagnostic du cancer de la prostate est clinique. Les examens qui entrent en jeu sont le toucher rectal et la mesure du taux de PSA par prise de sang. C’est lorsque ces mesures se révèlent positives que l’imagerie médicale peut être prescrite.

L’IRM de la prostate est en effet recommandée dans le diagnostic initial de cette pathologie. Grâce à ses images de qualité, elle permet de détecter si la tumeur est agressive et de préparer une éventuelle biopsie.

Pour en savoir plus sur le dépistage précoce et comment prévenir le carcinome prostatique, nous vous invitons à lire notre page dédiée.

Cancer des testicules

Le cancer des testicules a la particularité de toucher des patients plus jeunes, généralement dans la tranche d’âge 15 – 45 ans, même s’il peut bien sûr survenir à toutes les périodes de la vie. La Ligue contre le cancer dénombre environ 470 nouveaux cas en Suisse chaque année. Le taux de guérison est élevé, particulièrement lorsque la maladie est diagnostiquée à un stade précoce.

Facteurs de risque

Plusieurs éléments peuvent augmenter le risque de développer un cancer au niveau du testicule. Parmi celles-ci, on note notamment les facteurs héréditaires et la cryptorchidie, soit le fait d’avoir un testicule non descendu dans le scrotum. Si vous vous retrouvez dans ce cas, et même si vous avez subi une intervention chirurgicale pour y remédier, alors vous devez prendre des dispositions supplémentaires pour contrôler la santé de vos testicules. Parlez-en avec votre médecin traitant.

Symptômes courants

La détection du cancer du testicule est premièrement physique. En effet, les symptômes qui peuvent évoquer une tumeur sont une bosse, un gonflement ou une partie plus dure dans l’un des testicules, le gonflement du scrotum de manière soudaine, une douleur, une sensation de tiraillement ou une gêne dans cette zone.

Il est donc utile de réaliser une palpation régulière de ses parties génitales afin de se rendre compte de tout changement qui pourrait être suspect.

Diagnostic du cancer des testicules

La tumeur au niveau des testicules a généralement de bonnes chances de guérison. Un diagnostic précoce est tout de même souhaitable pour une prise en charge adéquate de la maladie.

En cas de suspicion, l’échographie est l’examen de première intention. Elle permet de localiser le carcinome, sa taille et son étendue. Des examens complémentaires par biopsie ou scanner peuvent être demandés suivant les cas.

Santé mentale des hommes

La santé mentale est un sujet encore trop peu évoqué, et plus particulièrement chez la gent masculine. Les stéréotypes véhiculés dans notre société les incitent, à tort, à cacher leurs faiblesses et les études montrent que les hommes demandent moins souvent de l’aide que les femmes.

C’est pourquoi la fondation Movember a choisi d’intégrer cet aspect à son mouvement de sensibilisation. C’est particulièrement la prévention du suicide qui est mise en avant.

De manière générale, le bien-être mental impacte directement notre état de santé général. On le sait, le stress, un mode de vie néfaste et de mauvaises habitudes peuvent favoriser la survenue de pathologies graves comme le cancer ou les maladies cardiovasculaires.

Trouver de l’aide lorsque c’est nécessaire

Lorsque la maladie fait irruption dans notre vie, les enjeux de santé mentale sont d’autant plus importants. Être bien entouré peut faire une véritable différence dans le parcours de soin.

Nous soutenons depuis plusieurs années l’Association Savoir Patient (ASAP). D’abord active dans la lutte contre le cancer du sein, elle a depuis 2022 intégré tous les cancers dans ses actions. Les patients peuvent y trouver du soutien, une écoute attentive et un accompagnement moral dans le cheminement de la maladie. Nous vous invitons à découvrir leur travail en visitant leur site internet.

L’importance de la prévention et du dépistage des maladies masculines

Ce mois de sensibilisation a avant tout été créé pour rappeler l’importance de parler de santé afin de pousser les hommes à se faire dépister en cas de doute quant à des symptômes pouvant évoquer une maladie grave.

Il est nécessaire de lever le voile sur ces sujets occultés pour que chacun puisse prendre des décisions en conscience.

Dans le cas du cancer de la prostate par exemple, un dépistage systématique du taux de PSA dans le sang n’a pas été introduit en Europe, car les résultats faux positifs sont trop fréquents. C’est pourquoi il appartient à chaque homme de plus de 50 ans de choisir s’il souhaite ou non se soumettre à une évaluation régulière du taux de PSA. Connaître les risques et les avantages d’un tel examen permet de mieux appréhender le sujet.

Notons tout de même qu’en cas de prédispositions génétiques, il est fortement conseillé aux hommes d’aborder le sujet du dépistage du cancer avec leur médecin dès l’âge de 40 ans.

Arborer fièrement sa moustache pour la bonne action

Messieurs, pendant tout le mois de novembre, laissez pousser vos moustaches pour la bonne cause. Et surtout, pensez à votre santé et n’hésitez pas à consulter un médecin en cas de doute !

Et puisque la prévention des maladies graves se poursuit chaque mois de l’année, notre équipe médicale se tient à votre disposition pour répondre à vos questions sur les cancers des organes génitaux masculins et les autres pathologies.

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