L’intelligence artificielle Profound AI au centre Medimage pour faciliter le diagnostic du cancer du sein

17 mars 2022

Actualité MEDIMAGE

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Le cancer du sein est le type de cancer féminin le plus fréquent en Suisse. Chaque année, plus de 5’000 nouveaux cas sont diagnostiqués et environ 1’350 femmes décèdent du cancer du sein.
 
Dans une démarche de constante amélioration de traitement du cancer du sein, Medimage s’est équipé d’un nouvel outil d’intelligence artificielle pour soutenir les radiologues. Nous sommes très fiers de vous annoncer ce partenariat avec iCAD, leader mondial des solutions de détection des cancers du sein. Cette intelligence artificielle pour la mammographie du nom de ProFound AI® est conçue pour assister au quotidien nos radiologues.
 
Cette nouvelle technologie nous offre de belles perspectives en termes de développement de la médecine de précision et nous permet d’égaler les grands centres d’imagerie, tout en gardant l’humanité et la prise en charge personnalisée de notre établissement à taille humaine.

Image médicale d'une mammographie

Afin de vous proposer un point de vue opérationnel sur cet outil d’intelligence artificielle, la Dre Carolina Walter s’est prêtée à l’exercice de l’interview et nous parle plus en profondeur de cet outil, ProFound AI®, qu’elle a pleinement intégré à sa pratique courante.

1. Quels sont les avantages de cette technologie ?  

C’est une aide à la détection du cancer du sein pour un diagnostic le plus précoce possible. Le système va détecter parfois plusieurs lésions, ou micro-calcifications, avec un score pour chacune d’entre elles, ce qui va orienter le radiologue pour décider d’une éventuelle biopsie par exemple. L’iCAD ne remplace en aucun cas ma lecture mais me donne une sécurité et une confiance accrue sur des seins particulièrement denses.

Le secteur de l’imagerie évolue vers l’Intelligence Artificielle dans notre pratique, en quelque sorte nous devenons ainsi des « radiologues augmentés ». 

2. Est-ce que l’intelligence artificielle donne parfois des résultats peu probants ? 

Le logiciel possède un Deep Learning, qui apprend et met à jour les algorithmes avec des performances cliniques qui s’améliorent constamment avec les nouvelles données. À nous radiologues de l’aider à évoluer plus encore. De ce fait, on peut faire appel aux ingénieurs d’application du logiciel iCAD qui vont pouvoir progressivement effacer les faux positifs dans le programme du développeur, tels que par exemple des calcifications vasculaires.

Pour répondre plus précisément, les résultats de l’iCAD semblent très prometteurs mais il est bon de rappeler que le logiciel, même intelligent, ne se substitue pas à l’analyse précise du radiologue. 

3. Quelles sont ses limites et pourront-elles être contournées à l’avenir avec l’amélioration de cette technologie ? 

Actuellement l’algorithme se base sur l’examen du jour. Il n’est pas apte à comparer les lésions d’un examen à l’autre. C’est le radiologue qui va évaluer si la lésion était déjà présente ou non et si elle évolue dans le temps. Prenons un exemple : si la lésion détectée est stable depuis plusieurs années, cela nous conforte dans le diagnostic que c’est une lésion bénigne. 

4. En quoi votre pratique a-t-elle changé depuis que vous utilisez iCAD ? 

Se former avec un outil de nouvelle génération c’est important, c’est réapprendre des gestes et changer ses habitudes de travail. Je regarde toujours de prime abord les cas de façon neutre, sans le logiciel, puis ensuite vient une seconde lecture avec l’utilisation d’iCAD.

Profound AI est un véritable coéquipier au quotidien dans le diagnostic du cancer du sein. Il m’apporte un soutien dans l’évaluation des cas, un filet de sécurité complémentaire que j’apprécie beaucoup. 

5. Cet outil change-t-il le déroulement de l’examen pour la personne qui vient se faire examiner ? 

Le déroulement de l’examen reste toujours le même.

Ces scores restent des valeurs numériques qui sont à réévaluer dans un contexte médical plus large (antécédents, contexte clinique, etc.). Ils sont pour nous un moyen de préciser notre diagnostic et l’intérêt pour la patiente reste l’interprétation de ces données. 

6. Est-ce que ce logiciel peut également évaluer le risque de développer un cancer du sein ultérieurement ? 

Concernant cette évaluation, nous possédons un logiciel complémentaire, le ProFound AI™ Risk. Ce dernier, conçu aussi par iCAD, est capable d’évaluer un risque de cancer du sein à deux ans, basé sur les caractéristiques mammographiques (densité, distorsions architecturales) et l’âge de la patiente. Ce score de risque reste un échange entre professionnels à corréler aux autres variables de risque (personnel, familial, génétique).

Ceci vient donc en complément de l’analyse radiologique et a pour but de renforcer le suivi personnalisé de chaque femme en lien avec le prescripteur.

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