L’infarctus silencieux : un silence qui en dit long
24 mai 2022
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Vous avez souvent entendu qu’un infarctus du myocarde ou crise cardiaque se manifeste par des symptômes très évocateurs : une sensation de douleur dans la poitrine ou dans le bras gauche, un essoufflement, des sueurs ou encore des nausées.
Saviez-vous pourtant que ces accidents cardiaques peuvent également passer totalement inaperçus ? On les appelle alors “infarctus silencieux”. Bien qu’ils n’engendrent aucune gêne pour le patient, il n’est pas moins important de les déceler le plus tôt possible pour éviter tout risque de complication.
La Docteure Deac, médecin cardiologue spécialiste en imagerie non invasive, vous explique comment l’infarctus silencieux se manifeste.
Qu’est-ce qu’un infarctus silencieux ?
L’infarctus silencieux est un véritable problème de santé publique. Un infarctus est dit « silencieux » lorsqu’aucun des symptômes classiques ne se manifeste.
Contrairement aux idées reçues, un tel évènement est beaucoup plus fréquent que ce que l’on pourrait penser. En particulier chez les patients diabétiques qui peuvent souffrir de neuropathie, soit le fait d’avoir une perception réduite de la douleur. Les femmes sont également concernées parce qu’elles ressentent moins souvent les symptômes classiques en présentant préférentiellement des symptômes atténués voire atypiques.
Le rôle de l’IRM cardiaque dans le diagnostic de l’infarctus silencieux
Nous partageons ici le cas d’un patient de 66 ans, fumeur et diabétique, se présentant chez son médecin pour un contrôle annuel sans avoir jamais présenté de symptôme particulier depuis son dernier bilan. L’ECG effectué au cabinet du généraliste montre des modifications nouvelles. Une IRM cardiaque est alors effectuée ; celle-ci confirme la présence d’une cicatrice d’infarctus dans une partie du muscle cardiaque qui, en conséquence, se contracte moins bien.
En visualisant précisément la localisation et l’étendue de la cicatrice engendrée par un infarctus, l’IRM cardiaque permet d’établir un diagnostic précis et fiable sans devoir recourir à des méthodes irradiantes ou invasives.
La détection précoce d’un infarctus silencieux est essentielle pour adapter au plus vite la prise en charge médicale et espérer ainsi réduire les risques de complications. Ceci est d’autant plus important chez les personnes à haut risque cardiovasculaire.
Quelles sont les conséquences de cette maladie ?
Malgré son caractère asymptomatique, l’infarctus silencieux peut avoir de lourdes répercussions sur la santé de la personne qui en a été victime. On considère en effet qu’il augmente le risque de décès dans les années suivant sa survenue.
Cela est dû notamment au fait qu’en passant inaperçu, l’atteinte cardiovasculaire n’est pas détectée et aucun traitement ou suivi n’est mis en place. En cas d’accident cardiaque, même asymptomatique, il est indispensable d’optimiser la prise en charge du patient ainsi que son traitement en fonction des facteurs de risque du patient : par exemple, instauration d’un régime alimentaire adapté, arrêt du tabac, traitement contre l’hypertension artérielle.
Qui est susceptible de développer une atteinte cardiaque ?
Les personnes à risque sont les mêmes que pour une crise cardiaque classique. Parmi les causes les plus fréquentes, nous pouvons notamment citer :
- Le stress
- Le tabagisme
- L’obésité et le manque d’activité physique
- Le diabète
- L’hypertension artérielle
Il est donc important pour ces groupes de personnes à risque de mettre en place un suivi régulier avec leur médecin, afin de détecter rapidement tout changement pouvant suggérer la survenue d’un infarctus silencieux.
En savoir plus sur l’imagerie médicale cardiaque
Si vous souhaitez obtenir des informations sur les maladies cardiovasculaires ou prendre rendez-vous pour un examen, n’hésitez pas à nous contacter. La Dre Monica Deac, spécialiste en imagerie du cœur se tient à votre disposition.
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