Cancers gynécologiques et imagerie médicale

9 septembre 2024

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Septembre est le mois dédié à la sensibilisation aux cancers gynécologiques. L’occasion pour notre centre d’imagerie médicale de dédier un article à ces pathologies qui touchent un nombre important de femmes.

En effet, l’imagerie médicale (IRM, scanner et échographie) entre en jeu dans le diagnostic de la plupart de ces pathologies.

Découvrez-en plus sur les différents cancers gynécologiques, les symptômes à surveiller et les examens médicaux utilisés.

Les différents types de cancers gynécologiques, leurs symptômes et facteurs de risque

Les cancers gynécologiques sont des tumeurs qui se développent au niveau des tissus et des organes reproducteurs féminins. Ils peuvent notamment toucher les ovaires, l’endomètre, l’utérus, et dans de plus rares cas, la vulve ou les trompes de Fallope.

Comme pour la plupart des cancers et maladies graves, certains facteurs peuvent augmenter les risques de développer de telles pathologies. On pense notamment à la consommation d’alcool et de tabac, à la sédentarité ou au surpoids. Mais d’autres causes spécifiques à ces tumeurs sont également connues.

Cancer de l’ovaire

En Suisse, 600 nouveaux cas de cancers de l’ovaire sont détectés chaque année, selon la Ligue suisse contre le cancer. Ce dernier se développe principalement chez les femmes de plus de 60 ans.

Situés dans le bas ventre, les ovaires renferment les ovules qui permettent le développement d’un embryon lorsqu’ils sont fécondés.

Signes et symptômes courants du cancer de l’ovaire

Comme la plupart des cancers gynécologiques, celui de l’ovaire ne présente généralement que peu de signes dans les stades précoces de la maladie. Les symptômes sont non-évocateurs et peuvent notamment se manifester sous la forme de maux de ventre, de ballonnements, d’une augmentation de la taille de l’abdomen, de douleurs pelviennes durables, d’une perte de poids, de constipation, de saignements non-liés aux règles ou encore d’une perte d’appétit.

Facteurs augmentant le risque de développer un cancer de l’ovaire

L’âge est l’un des facteurs de risque concernant le cancer de l’ovaire, puisqu’il se déclare plus fréquemment dès l’âge de 60 ans. L’hérédité peut également jouer un rôle prépondérant, si le risque familial est avéré (cancer déclaré chez un parent proche).

Ce carcinome est également lié au nombre d’ovulations au cours de la vie de la femme. Ainsi, l’absence de grossesse, une puberté précoce et une ménopause tardive peuvent augmenter ce facteur.

Cancer de l’endomètre

L’endomètre est une muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Une tumeur maligne peut se développer sur ses cellules. On l’appelle aussi cancer du corps de l’utérus.

Après le cancer du sein, il s’agit du carcinome gynécologique le plus fréquent chez la femme. On estime que 900 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en Suisse. Il se développe généralement après la ménopause, dès 65 ans.

Signes et symptômes courants du cancer de l’endomètre

Le symptôme le plus évocateur d’un cancer de l’endomètre sont les saignements en dehors de règles ou après la ménopause. D’autres signes peuvent également alerter. Par exemple des pertes vaginales inhabituelles, des douleurs dans la zone du bassin ou pendant les rapports sexuels.

Facteurs augmentant le risque de développer un cancer de l’endomètre

Certaines hormones féminines jouent un rôle prépondérant dans l’apparition de ces tumeurs. Présentes en excès, elles peuvent être fabriquées par le corps en réponse à une situation de surpoids.

Certaines maladies telles que le diabète ou l’hypertension artérielle peuvent également augmenter les risques de développer cette pathologie. Il en va de même pour certains traitements hormonaux ou pour traiter d’autres cancers (hormonothérapie, radiothérapie).

Finalement, le facteur génétique entre en cause dans 5 à 10% des cas.

Cancer du col de l’utérus

L’utérus est un organe qui entre en jeu dans le processus de conception. C’est en effet dans cette cavité que le fœtus va se développer jusqu’à la naissance. L’entrée de l’utérus se compose d’un col, qui fait le lien avec le vagin.

Chaque année en Suisse, environ 350 patientes sont diagnostiquées avec cette maladie. On considère que la moitié a moins de 50 ans lorsqu’elle développe ce type de tumeur.

Signes et symptômes courants du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col utérin ne présente généralement pas de symptômes dans les stades précoces de la maladie. Lorsque la tumeur atteint un stade avancé, les signes évocateurs sont notamment des saignements entre les règles ou après la ménopause, des pertes vaginales odorantes, des douleurs dans le bas ventre, des saignements après les rapports sexuels, une perte de poids non-désirée.

Facteurs augmentant le risque de développer un cancer du col de l’utérus

Le facteur principal de risque est l’infection par des papillomavirus humains (HPV). Ces derniers se transmettent par voie sexuelle et sont, dans la majorité des cas, sans conséquences. Mais chez certaines femmes, le virus amène à une multiplication non-contrôlée des cellules, qui peuvent alors se transformer en tumeur cancéreuse.

L’affaiblissement prolongé du système immunitaire ou d’autres infections génitales peuvent également augmenter les risques de contracter cette pathologie.

Cancer de la vulve et des trompes de Fallope : des carcinomes plus rares

Le cancer de la vulve et le cancer des trompes de Fallope sont des types de carcinomes qui sont moins souvent rencontrés.

Le cancer de la vulve affecte la partie externe de l’appareil génital féminin. Il peut être dû à une infection par des HPV ou à une maladie dermatologique génitale chronique. Le cancer des trompes de Fallope quant à lui touche les conduits qui relient les ovaires à l’utérus. Il comporte de nombreuses similitudes avec le cancer des ovaires.

Comment prévenir les cancers gynécologiques ?

Comme tous les cancers, une détection précoce permet de meilleures chances de guérison. Malheureusement, les cancers gynécologiques ne se manifestent généralement pas avant d’atteindre un certain stade de développement, ce qui rend leur diagnostic plus difficile.

Cependant, un suivi régulier chez un gynécologue fait partie des premiers actes de prévention. En effet, certains cancers gynécologiques peuvent être décelés durant un examen de routine. De plus, le cancer du col de l’utérus est détecté au moyen du frottis effectué par le gynécologue. C’est l’un des rares cancers qu’il est possible de diagnostiquer de manière précoce grâce à cet examen.

Lorsque le médecin spécialiste suspecte la présence d’une anomalie, des examens complémentaires sont effectués. L’imagerie médicale est généralement requise pour une bonne observation des zones affectées.

Les examens d’imagerie médicale de base utilisés pour la détection des cancers gynécologiques

Selon les symptômes observés et les organes touchés, différents examens d’imagerie médicale peuvent être envisagés. L’échographie pelvienne transabdominale est souvent l’un des premiers examens réalisés. Elle permet en effet de visualiser l’utérus, les ovaires et les trompes de Fallope afin de détecter des anomalies. La sonde est posée au niveau du bas ventre afin d’observer les organes et les tissus de l’abdomen.

L’IRM pelvienne, quant à elle, offre une vision plus détaillée des tissus mous, permettant une meilleure évaluation de la taille et de la localisation des tumeurs. Une opacification, qui consiste à l’introduction de gel dans le vagin ou le rectum, est généralement nécessaire en fonction de la pathologie recherchée. Ceci permet de mettre en évidence la zone observée sur les images.

En fonction du type et de l’étendue du cancer suspecté, un scanner peut être utilisé pour un bilan d’extension. Cela permet notamment de déterminer si la maladie s’est propagée à d’autres organes et si des métastases sont présentes.

Finalement, d’autres examens complémentaires peuvent être nécessaires. Il peut par exemple s’agir d’un prélèvement d’échantillon de l’endomètre effectué par un gynécologue. Ou encore d’un PET-CT en oncologie, un examen radiologique qui permet de visualiser l’activité métabolique des cellules suspectes.

C’est grâce à la complémentarité des examens et des spécialités médicales qu’il est possible de poser un diagnostic précis et d’orienter la patiente vers le traitement le plus adapté.

Septembre Turquoise : sensibiliser et prévenir les cancers gynécologiques

La détection précoce des cancers gynécologiques au moyen de l’imagerie médicale ou d’autres examens est indispensable pour augmenter les chances de guérison. Pour cela, les femmes et leur entourage doivent être sensibilisées aux symptômes évocateurs et aux moyens de prévention.

Alors durant Septembre Turquoise et tout le reste de l’année, nos médecins se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions et vous orienter vers les examens nécessaires.

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